L'approvisionnement
en eau doit se faire de façon continue aussi bien pendant les périodes
de forte consommation que pendant les périodes de relâchement. Les
centres urbains qui se caractérisent depuis des années par un
accroissement du tissu industriel et une densité de l'habitation ont
besoin de plus en plus d'eau potable de bonne qualité. D'où la nécessité
d'effectuer les travaux nécessaires en vue de renforcer les structures
existantes afin qu'elles continuent à assurer l'approvisionnement dans
des conditions normales tout au long de l'année. En fait, certaines
zones urbaines ont connu depuis 2009 des difficultés dans
l'approvisionnement en eau potable notamment au cours des périodes de
pointe et durant la saison estivale où on enregistre habituellement une
surconsommation de l'eau. Cet état de fait est dû aussi au manque de
ressources hydriques ou à l'incapacité de l'infrastructure de base
actuelle de faire face à un accroissement constant de la demande. C'est
pour cette raison que la Société nationale d'exploitation et de
distribution des eaux – SONEDE, a prévu des projets de renforcement de
cette infrastructure d'approvisionnement en eau potable au profit de
plusieurs zones urbaines dans le cadre de programmes d'avenir.
Concrètement le projet vise à assurer une couverture des besoins jusqu'à
2030, et ce, par l'amélioration du rendement des structures
hydrauliques dans plusieurs villes au Nord, au Centre et au Sud et grâce
à l'augmentation de la capacité de production, de drainage, de stockage
et de distribution : au total 32 projets repartis à travers 19
gouvernorats et affectant près de 2,7 millions d'habitants.
Pour
financer ce projet d'envergure – dont la réalisation s'étalera sur six
ans à partir de l'année en cours –, les négociations avec l'agence
japonaise de coopération internationale – JICA, ont démarré depuis 2009
au sujet des conditions relatives à l'octroi d'un crédit. Le 17 février
2012, la SONEDE a conclu avec la JICA un accord de crédit pour
participer au financement dudit projet d'une valeur de 6.094 millions de
yens japonais, soit l'équivalent de près de 100 millions de dinars
tunisiens soit 75 % du coût total qui est de 135 millions de dinars. Le
reste du financement sera supporté par la société. Le taux d'intérêt du
crédit fixe – remboursable sur une période de 20 ans dont 6 années en
tant que période de grâce – est de 0,95 %.
Chokri Gharbi, La Presse (Tunis) – AllAfrica 29-09-2012